BIOGRAPHIE

René Robin a eu une chance qui lui confère aujourd'hui le caractère d'artiste "authentique", c'est de ne pas avoir voulu "jouer à l'artiste" toute sa vie.
Cette posture d'artiste (...lui dirait imposture!) suffit parfois au marché pour décerner des prix, il y a échappé en faisant de sa vie une perpétuelle digression hors des voies officielles de l'Art.


Les choses avaient pourtant plutôt mal démarré.
Début de carrière classique : Passage obligé par les Beaux-Arts. Elève doué poussé par ses professeurs à "brûler les étapes".Mais il écoute d'une oreille beaucoup plus attentive les leçons sur les "Règles de l'Art" que les voix des sirènes de la "vie d'artiste". S'il connaît dans ses débuts à Paris cette vie de bohème qui participe aujourd'hui à cette mythologie de l'artiste génial, ce n'est que par nécessité et pas par goût personnel. Par déférence, peut-être, par timidité sans aucun doute, il laisse très vite ces ateliers parisiens où la recherche du nouveau à tout prix l'éloigne trop de ses propres préoccupations de sculpteur. Car la sculpture, pour René ROBIN, est un art intime.

S'il s'intéresse aux révolutions de l'Art de son époque c'est uniquement au plan intellectuel. Sa création n'a de raison d'être que pour lui-même, que dans le rapport qu'il établit avec elle. Sa sculpture n'entend pas délivrer de message. Elle n'a aucune fonction médiatique, si ce n'est cette mediation à soi-mêmequ'est le propre de l'oeuvre d'art.


Pas étonnant, dans ces conditions, qu'il ait connu ses premières commandes dans le champ de l'art sacré, domaine où mieux qu'ailleurs, l'oeuvre invite au regard intérieur.
Par la suite, sa relation avec la sculpture sera pendant de trop longues années ce que l'on peut appeler, dans tous les sens du terme un "art confidentiel". L'oeuvre tient lieu de verbalisation des blessures cachées d'une enfance dite "heureuse". Les "mises en scènes" qu'il réalise parallèlement à la sculpture, sont une illustration de cet art où le rêve cache toujours une part de cauchemar.
Lorsqu'il est, plus tard, en situation de donner à son travail de sculpteur toute sa place, il cherche toujours à "excuser" sa pratique en la présentant comme marginale par rapport à ses autres activités. Ses proches le savent toujours prêt à abandonner une oeuvre en cours pour donner un conseil ou rendre un service.Lui-même, qui préfère se prétendre "statuaire" plutôt que "sculpteur" garde toujours vis à vis de l'Art une distance suspicieuse.

C'est pourtant bien une oeuvre originale de sculpteurà part entière que René ROBIN a élaborée depuis plus d'un demi-siècle. Oeuvre profondément humaine et qui parle sans périphrase à chacun d'entre nous. Qui nous enseigne des plaisirs simples - simples comme les formes de ses statutes - simples comme les materiaux qu'il emploie.
Un art où l'anecdote vient toujours, comme par modestie, "excuser" la profondeur.
MC Verleysen

Chronologie:

1922 : Naissance à Nantes

1940 : Taille au couteau de sculptures en bois. Premiers cours de dessins.
1941-43 : Ecole des Beaux-Arts de Nantes.
1943 -45 : Fréquente les Académies Libres de Paris. Réalise des décors en volume pour le cinéma (notamment "La Belle et la Bête" de J.Cocteau)
1945 -47 : Retour à Nantes. Execution de statues de pierre pour les jardins et l'interieur d'un manoir à Ancenis, ainsi que panneaux en ardoise pour une église.
1948 : Mariage et départ pour l'Amérique du Sud.
1948 -54 : S'initie aux techniques Améridiennes de poteries anthropomorphes. Réalise des modèles en plâtre pour une fabrique de céramique à Buenos-Aires.
1955 : Voyage de 3 mois en Italie et France, pui retour à Buenos Aires où il ouvre une fabrique de bijoux en céramique. Execute des portraits sur commande dont celui du premier Président d'Israël : Chaim Weizmann.
1958 : Retour en France.

1975 - 77 : Réalisation d'une série de tableaux en trois dimensions et parfois mobiles en matières composites appelés "mises en scènes". Première exposition personnelle dans une Galerie rue Kervegan à Nantes. La télévision locale lui consacre une séquence.
1977 : Ouverture du centre d'expression et de créativité du Moulin Gautron à Vertou, école de Poterie, céramique et sculpture sur bois, dont il est responsable et professeur.
1978 - 87 : Début de la série des moyennes, puis des grandes sculptures en terre avec la technique dite "au colombin", importé d'Argentine puis transformé par lui. Participation aux expositions organisées par de nombreuses communes de Loire-Atlantique où son travail lui vaut des "prix du Jury" et de nombreuses médailles d'Or.
1987 : Création d'une série de "Femmes-Fontaines" en grès emaillé.
1990 : Grande exposition personnelle au Palais de la Bourse de Commerce à Nantes.
1990 - .... : Poursuite de son oeuvre, avec prépondérance du motif féminins mais aussi le portrait sur commande ( comme celui de Louis de Funès pour le château de Clermont ). Toutes les semaines ses oeuvres sont exposées partout en France, chez des galeristes, ainsi que pour des expositions personnelles et collectives.

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